Idée Lecture : "Le coeur Cousu" de Carole Martinez

Publié le par Daijôbu

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Il s'agit d'un livre que j'ai découvert récement suite à sa sortie en format poche, après avoir lu les différentes critiques ça et là, je me suis lancé dans sa lecture et je n'en suis vraiment pas déçue !

 

Présentation de l'éditeur :

 Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels. Carole Martinez construit son roman en forme de conte: les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé: il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.

 

Mon passage préféré :

 

Au village, il n'y avait pas de medecin, les « femmes qui aident » faisaient les bébés et les morts. SANTAVELA comptait deux mères chargées d'ouvrir les portes du monde.

Elle lavaient les nouveau-nées et les morts.

Il arrivait qu'un lange devînt linceul, qu'appelées au chevet d'une femme en couches elle refermassent aussitôt la porte qui venait de s'ouvrir sur la vie, que le premier bain du nouveau-né fut son dernier ou que l'enfant en naissant envoyât sa mère outre-tombe. Mais toutes deux passaient pour les meilleures accoucheuses que le village ait eues depuis plusieurs siècles.

Chacune avait ses secrets. La Maria, vieille matrone sèches aux gestes vifs mais appuyés, imposait sa présence aux femmes grosses à plusieurs reprises avant l'accouchement. Elle suivait la maturation des ventres comme on étudie l'avancement des fruits et parvenait en les touchant à retourner les enfants qui se présentaient mal ou à sentir ceux qui vivaient peu, si peu qu'il fallait pour sauver la mère les laisser de l'autre côté, leur claquer la porte au nez. (page 84 : Chapitre "Les femmes qui aident")

 

Mon avis:

J'aim bien aimé la façon dont l'auteur "tisse" et "brode" l'histoire de cette famille espagnole dont les personnages sont très attachants ou du moins intrigants.

Le style d'écriture est aussi très plaisant (facile et rapide à lire), on est tout de suite immérgé dans l'histoire et il utilise de jolies métaphores qui font que ce roman ce lit plutôt comme un conte sombre.

Je le conseille à tous ceux qui ont aimé "Le Labyrinthe de Pan" de Guillermo del Toro (et d'autres films dans le même genre), ont retrouve la même ambiance espagnole d'après-guerre, et un des personnages me rappelle le Général du film. (d'ailleurs, durant la lecture, j'écoutais souvent la B.O de ce film avec celle de "Hansel & Gretel" (film coréen) pour rester dans l'ambiance!)

Bon par contre, le livre semble plutôt s'adresser à un public féminin mais ce n'est pas pour gâché mon plaisir. De même, la fin me semble un peu trop expeditive, au point que j'ai retardé au max la lecture de la fin du livre.

Une très bonne lecture donc, j'attends son prochain livre avec impatience.

Pour ma part, c'est un auteur à suivre donc !

Publié dans Mes lectures

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